31_Toulouse Métropole, Jeux-débat autour de la bio aux Izards


31_Toulouse Métropole 2019/2020

Les participants des équipes de la Fabrique Solidaire des Minimes (Fasolmi) et du Centre Social des Izards, ont pu participer samedi 30 novembre au centre social des Izards. Au programme, photo-langage, jeu de la ficelle et discussion autour de la bio.

 

Les participantes au défi FAAP ont bravé le froid samedi matin, pour se retrouver dans les locaux chaleureux du centre social des Izards. Pendant que les enfants colorient et apprennent des chansonnettes, les adultes parlent bio.

 

Les participants s'expriment..

La première animation est un photo-langage : des photos sont réparties sur la table et représentent diverses situations liées à l'agriculture et l'alimentation. Chaque participante en choisit une et raconte ce que ça lui évoque. Andrée a choisi une photo d’élevage intensif de bœufs, elle confie « c’est quelque chose qui me révolte, c’est ce qui me fait basculer de plus en plus vers le bio ». Sa volonté de consommer bio vient en grande partie du rejet des méthodes d’élevage industriel. Myriam, elle, a choisi la photo d’un repas d’été. Cette image lui évoque la convivialité, la simplicité et la nature, « ce sont des valeurs du bio qui me parlent, il faut que ce soit bon, simple, sain et basé sur le partage ».

On rappelle que le cahier des charges bio garantie de nombreux points sur le bien-être animal. Il n’est certes pas parfait, mais préférable aux méthodes conventionnelles. Autre avantage de la bio, elle autorise beaucoup moins d’additifs que le conventionnel (48 en bio contre 300). Malgré tout, mieux vaut consommer des produits bio bruts que transformés, les produits bruts étant moins chers.

Le prix est un point important de la conversation. « Un produit qu’on ne paie pas cher est acheté pas cher à l'agriculteur. Il faut réfléchir à ce que représente dans la société les 30centimes que je paie en plus » souligne Marie, l'animatrice de l'atelier.  ERABLES 31 ne défend pas seulement le label AB, mais les valeurs sociales de l’agriculture biologique. Il est important que les agriculteurs qui nourrissent la population puissent vivre décemment, et pour cela il faut qu’ils soient rémunérés au juste prix.

..et débattent

Chaque participante ayant pu s’exprimer, il est temps de passer au jeu de la ficelle. Tout le monde reçoit une carte avec un rôle, un supermarché, une courgette, l’eau, Monsanto, une maman débordée… Avec la ficelle on relie chaque acteur, résultat une véritable toile d’araignée se tisse entre les joueuses. Le but est de comprendre les liens entre acteurs et l’impact de leurs actions. Le jeu est apprécié, mais personne ne s'étonne réellement du résultat. Toutefois, cela permet d’ouvrir une discussion plus approfondie sur la bio.

Pour Marie c’est l’occasion de répondre à la question récurrente « La bio ça sert à quoi si tout est déjà pollué ? ». La réponse est simple, la bio permet de ne pas contaminer d’avantage notre environnement. En cas de contamination d’une parcelle bio par un agriculteur voisin, il faut savoir que le label AB pourra être retiré à l’agriculteur en bio. C’est pourquoi les producteurs bio plantent des haies et établissent des zones tampons entre les champs, en cas de problème ce sont eux qui paient. En plus de ça, il ne faut pas oublier que l’agriculture conventionnelle pollue l’eau. En France 93% des cours d’eau sont pollués et la dépollution est payée par les contribuables. Finalement, cela coûte cher en termes d’argent, de santé et de biodiversité.

Autre sujet de débat, l’agriculture raisonnée. Contrairement à ce que pensent certaines participantes, l’agriculture raisonnée ne correspond pas à une conversion en bio. Elle repose sur la bonne volonté et l’honnêteté de l’agriculteur, qui dit utiliser moins de pesticides. Mieux vaut connaître personnellement le producteur, afin de tisser une relation de confiance. Au contraire le label AB assure avec certitude que le produit respecte un cahier des charges strictes et contrôlé chaque année. Malgré tout il ne faut pas se méfier de tout, « On peut choisir de faire confiance selon son ressenti » rassure Marie.

 

La matinée s’achève avec l’annonce du prochain temps fort :  un atelier conserve en janvier !